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Plastiques alimentaires non toxiques : comprendre les enjeux pour des choix éclairés

Les emballages plastiques sont omniprésents dans notre quotidien alimentaire, des films étirables aux contenants de stockage, en passant par les bouteilles et barquettes. Face aux préoccupations croissantes concernant leur impact sur la santé, il devient essentiel de pouvoir identifier les plastiques véritablement sûrs pour le contact alimentaire.

Tous les plastiques ne présentent pas les mêmes risques, et certains sont spécifiquement conçus pour minimiser la migration de substances potentiellement nocives dans nos aliments. Cet article vise à vous éclairer sur les différents types de plastiques alimentaires, leurs caractéristiques, les réglementations qui encadrent leur utilisation, ainsi que les alternatives plus saines qui s’offrent aux consommateurs soucieux de leur santé et de l’environnement.

Nos emballages durables :

Assiette en mélamine

Assiette en mélamine

11.00 HT
Verre en mélamine

Verre en mélamine

6.00 HT
Bols en inoxBol en inox réutilisable

Bol en inox réutilisable

3.00 HT
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Le système d’identification des plastiques alimentaires

L’identification des différents types de plastiques repose sur un système international normalisé, visible sur la plupart des emballages et contenants. Ce système se présente sous la forme d’un triangle composé de trois flèches, à l’intérieur duquel figure un chiffre allant de 1 à 7.

Chaque numéro correspond à une catégorie spécifique de résine plastique, possédant ses propres caractéristiques physicochimiques et son niveau de sécurité pour le contact alimentaire. Cette classification, initialement créée pour faciliter le tri et le recyclage, est devenue un outil précieux pour les consommateurs désireux de faire des choix éclairés.

Contrairement à une idée reçue, ce symbole n’indique pas systématiquement que le plastique est recyclable, mais sert uniquement à identifier sa composition. Les fabricants sont tenus d’apposer ce code sur leurs produits dans de nombreux pays, bien que les réglementations puissent varier selon les juridictions. Pour le consommateur averti, savoir décrypter ces codes constitue une première étape essentielle pour sélectionner des contenants adaptés à un usage alimentaire sécuritaire.

Codes pour le plastique

Le polyéthylène haute densité (PEHD) : robustesse et sécurité

Le polyéthylène haute densité, identifié par le code 2 (HDPE en anglais), se distingue comme l’un des plastiques les plus sûrs pour le contact alimentaire. Sa structure moléculaire dense et stable limite considérablement les risques de migration de substances chimiques vers les aliments, même lorsqu’il est exposé à des températures modérées.

La production de PEHD n’implique généralement pas l’utilisation d’additifs controversés tels que les phtalates ou le bisphénol A, ce qui renforce son profil de sécurité. Sur le plan pratique, ce matériau opaque et résistant se reconnaît facilement dans notre quotidien : bouteilles de lait, contenants de yaourt, flacons de shampoing, bouchons de bouteilles…

Sa grande résistance mécanique lui permet de supporter des charges importantes sans se déformer, tout en offrant une excellente barrière contre l’humidité. Des études indépendantes menées par plusieurs organismes de santé publique, dont la FDA américaine, confirment régulièrement la sécurité du PEHD pour les applications alimentaires. Recyclable et relativement écologique comparé à d’autres plastiques, le PEHD présente un excellent rapport entre fonctionnalité, sécurité sanitaire et impact environnemental.

Le polyéthylène basse densité (PEBD) : flexibilité et polyvalence

La flexibilité caractéristique du polyéthylène basse densité, marqué du code 4 (LDPE), en fait un matériau de choix pour de nombreuses applications alimentaires nécessitant souplesse et adaptabilité. Moins rigide que son cousin le PEHD, ce plastique transparent ou translucide compose la majorité des films alimentaires, sacs de congélation, bouteilles souples et certains emballages de produits frais.

Sa structure moléculaire relativement simple et l’absence d’additifs nocifs dans sa composition de base expliquent sa réputation de matériau sûr pour le contact alimentaire. Les études toxicologiques montrent que le PEBD présente un faible potentiel de migration de substances chimiques, même au contact d’aliments gras, habituellement plus susceptibles d’extraire des composés des plastiques.

Verdict Santé, dans son analyse comparative des plastiques alimentaires, classe le PEBD parmi les options recommandées, particulièrement pour la conservation à froid ou à température ambiante. Cependant, comme pour tous les plastiques, il convient d’éviter de l’exposer à des températures élevées, qui pourraient accélérer la dégradation du matériau et potentiellement libérer des microparticules. Sa résistance aux acides et aux bases présentes naturellement dans de nombreux aliments renforce son adéquation pour la conservation alimentaire quotidienne.

PEBD-PEHD

Le polypropylène (PP) : résistance thermique et stabilité chimique

La résistance exceptionnelle du polypropylène aux températures élevées fait de ce plastique, identifié par le code 5, un candidat idéal pour les contenants destinés au réchauffage au micro-ondes ou au lave-vaisselle. Contrairement à d’autres polymères qui peuvent se déformer ou libérer des substances indésirables sous l’effet de la chaleur, le PP maintient son intégrité structurelle et chimique jusqu’à environ 120°C.

Cette stabilité thermique s’accompagne d’une excellente inertie chimique, limitant drastiquement les interactions avec les aliments, qu’ils soient acides, gras ou aqueux. Les fabricants l’utilisent abondamment pour produire des boîtes de conservation réutilisables, des pots de yaourt, des bols pour micro-ondes et divers ustensiles de cuisine. Sur le plan sanitaire, les analyses réalisées par divers laboratoires indépendants confirment la faible migration de composés potentiellement nocifs depuis le polypropylène vers les aliments, même dans des conditions d’utilisation intensives.

Selon Verdict Santé, le PP présente l’un des meilleurs profils de sécurité parmi tous les plastiques alimentaires, particulièrement pour les usages impliquant un réchauffage. Sa durabilité exceptionnelle permet également de l’utiliser pendant de nombreuses années sans dégradation significative, réduisant ainsi la nécessité de remplacement fréquent et l’impact environnemental associé.

Assiettes en PP

Les plastiques à éviter : polychlorure de vinyle (PVC)

Le polychlorure de vinyle, identifié par le code 3, figure parmi les plastiques les plus problématiques pour le contact alimentaire, malgré sa présence persistante dans certains emballages. Pour obtenir les propriétés physiques recherchées, les fabricants doivent incorporer au PVC divers additifs, notamment des plastifiants comme les phtalates, dont certains sont classés comme perturbateurs endocriniens avérés.

Ces composés peuvent migrer progressivement vers les aliments, particulièrement lorsqu’ils sont gras ou acides. Selon les données compilées par ESIEC-Packaging, centre de recherche spécialisé dans les emballages, le PVC peut libérer des composés organiques volatils (COV) et du chlore sous certaines conditions, présentant ainsi des risques sanitaires non négligeables.

La production et l’incinération du PVC génèrent également des dioxines, substances hautement toxiques et persistantes dans l’environnement. La prise de conscience de ces problématiques a conduit plusieurs pays à restreindre l’utilisation du PVC dans les applications alimentaires, notamment pour les jouets destinés aux enfants en bas âge susceptibles d’être portés à la bouche.

Les consommateurs peuvent reconnaître le PVC à sa texture souple mais non élastique et à son odeur caractéristique parfois qualifiée de « plastique neuf », particulièrement perceptible dans les rideaux de douche, un autre produit couramment fabriqué avec ce matériau.

Le polystyrène (PS) : des risques sous-estimés

Les barquettes blanches et légères en polystyrène, identifiées par le code 6, présentent des risques souvent méconnus du grand public. Ce matériau, facile à mouler et peu coûteux, reste largement utilisé dans l’industrie alimentaire pour les emballages de viande, poisson, fruits et légumes, ainsi que pour les gobelets jetables.

Pourtant, sa composition chimique soulève d’importantes préoccupations sanitaires. Le polystyrène contient des monomères de styrène, molécule classée comme « cancérogène probable » par plusieurs agences sanitaires internationales.

Sous l’effet de la chaleur ou au contact de graisses alimentaires, le polystyrène peut libérer du styrène résiduel qui migre alors vers les aliments. Des études publiées dans diverses revues scientifiques ont mis en évidence cette migration, particulièrement accentuée avec les aliments chauds, acides ou gras. Les mesures réalisées montrent que la quantité de styrène libérée reste généralement sous les seuils réglementaires, mais l’exposition chronique à faibles doses suscite l’inquiétude des toxicologues.

Par ailleurs, le polystyrène se fragmente facilement en microparticules susceptibles d’être ingérées avec les aliments. Sa fragilité caractéristique, qui le rend facilement reconnaissable au craquement qu’il produit lorsqu’on le comprime, constitue également un indice de son potentiel de dégradation et de contamination des aliments.

Gobelets en rPET

La catégorie « autres plastiques » : attention au polycarbonate

La catégorie des « autres plastiques », désignée par le code 7, regroupe différents polymères qui ne correspondent pas aux six classifications principales. Parmi eux, le polycarbonate mérite une attention particulière en raison des risques sanitaires qu’il peut présenter.

Ce plastique rigide, transparent et résistant aux chocs, a longtemps été utilisé pour la fabrication de biberons, bouteilles réutilisables et contenants de stockage alimentaire. Sa popularité tenait à sa durabilité exceptionnelle et à son aspect esthétique semblable au verre. Cependant, des recherches approfondies ont révélé que le polycarbonate peut libérer du bisphénol A (BPA), composé utilisé dans sa fabrication et identifié comme perturbateur endocrinien majeur.

L’exposition au BPA a été associée à divers troubles de santé, incluant des dysfonctionnements hormonaux, des problèmes de développement et un risque accru de certaines maladies chroniques. Face à ces evidences scientifiques, de nombreux pays ont progressivement restreint l’utilisation du polycarbonate contenant du BPA pour les produits destinés aux nourrissons et jeunes enfants.

Les fabricants ont développé des alternatives « sans BPA », utilisant souvent d’autres bisphénols (BPS, BPF) dont l’innocuité reste cependant questionnée par la communauté scientifique. La prudence recommande d’éviter globalement les plastiques portant le code 7 pour les usages alimentaires, particulièrement pour les populations vulnérables.

Les réglementations encadrant les plastiques alimentaires

L’encadrement réglementaire des matériaux plastiques destinés au contact alimentaire varie considérablement à travers le monde, mais témoigne d’une tendance générale vers un renforcement des exigences de sécurité.

Dans l’Union européenne, le règlement (UE) n°10/2011 relatif aux matériaux et objets en matière plastique destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires établit des listes positives de substances autorisées, fixe des limites de migration spécifiques et générales, et définit des conditions d’essai standardisées.

Ce cadre particulièrement strict impose aux fabricants de démontrer l’innocuité de leurs produits avant leur mise sur le marché. Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) adopte une approche légèrement différente, basée sur le concept de « Generally Recognized As Safe » (GRAS), permettant l’utilisation de substances considérées comme sûres selon les connaissances scientifiques disponibles.

Les différences d’approche entre ces juridictions majeures créent parfois des situations où certains composés sont autorisés dans une région mais interdits dans une autre. Plusieurs pays asiatiques, dont la Chine et le Japon, ont également développé leurs propres cadres réglementaires, souvent inspirés des modèles européen ou américain, mais adaptés à leurs contextes spécifiques.

Pour le consommateur, cette complexité réglementaire peut sembler déroutante, mais elle témoigne de l’importance accordée à la sécurité des matériaux au contact des aliments.

Containers en rPET

Conseils pratiques pour un usage sécuritaire des plastiques alimentaires

Privilégier systématiquement les plastiques portant les codes 2 (PEHD), 4 (PEBD) et 5 (PP) constitue la première règle fondamentale pour minimiser les risques sanitaires liés aux emballages alimentaires. Ces trois types de plastiques présentent le meilleur profil de sécurité en raison de leur stabilité chimique et de leur faible potentiel de migration.

Au-delà du choix des matériaux, certaines pratiques permettent de réduire davantage les risques potentiels. Éviter scrupuleusement de chauffer des aliments dans des contenants en plastique non spécifiquement conçus pour cet usage représente une précaution essentielle, la chaleur accélérant considérablement la migration des substances chimiques.

Les micro-ondes présentent un risque particulier, car ils peuvent créer des « points chauds » où la température dépasse largement celle anticipée. Le vieillissement des plastiques constitue également un facteur de risque souvent négligé : les rayures, la décoloration ou la déformation des contenants signalent une dégradation du matériau et une augmentation potentielle des risques de migration.

Ces contenants endommagés devraient être systématiquement remplacés. Pour les aliments gras ou acides, particulièrement susceptibles d’extraire des composés chimiques des plastiques, privilégier le verre ou l’acier inoxydable reste la solution la plus prudente. Enfin, réduire la durée de contact entre les aliments et les emballages plastiques, notamment en transférant les restes alimentaires dans des contenants appropriés plutôt que de les conserver dans leur emballage d’origine, permet de limiter l’exposition aux substances potentiellement problématiques.

Les alternatives émergentes aux plastiques conventionnels

Face aux préoccupations croissantes concernant les plastiques traditionnels, l’industrie développe activement des alternatives prometteuses, combinant sécurité sanitaire et moindre impact environnemental. Les bioplastiques, dérivés de ressources renouvelables comme l’amidon de maïs, la canne à sucre ou les algues, offrent des propriétés comparables aux plastiques pétrosourcés tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles.

Parmi eux, l’acide polylactique (PLA) gagne en popularité pour les applications alimentaires, offrant transparence et rigidité similaires au PET, mais avec un profil toxicologique plus favorable et une biodégradabilité améliorée dans des conditions industrielles spécifiques. Les plastiques compostables, conformes aux normes internationales comme EN13432 ou ASTM D6400, constituent une autre voie d’innovation, permettant une fin de vie plus écologique lorsqu’ils sont correctement traités dans des installations de compostage industriel.

Des recherches prometteuses explorent également l’utilisation de sous-produits agricoles, comme les fibres de cellulose ou les protéines de lait, pour créer des emballages alimentaires biocompatibles et intrinsèquement non toxiques. Ces alternatives émergentes ne représentent actuellement qu’une fraction minime du marché des emballages alimentaires, mais leur développement s’accélère sous l’impulsion combinée des réglementations environnementales et des attentes des consommateurs.

Malgré leurs avantages, ces nouveaux matériaux présentent encore des défis en termes de coûts de production, de performances techniques et d’infrastructures de traitement en fin de vie.

Nos emballages durables :

Assiette en mélamine

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Verre en mélamine

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Bols en inoxBol en inox réutilisable

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