Le plastique, omniprésent dans notre quotidien, est souvent perçu comme un fléau pour l’environnement. Pourtant, tous les plastiques ne sont pas égaux face au recyclage. Certains se prêtent bien à une seconde vie, tandis que d’autres sont voués à l’enfouissement ou à l’incinération. Pour faire les bons choix en tant que consommateur éclairé, il est essentiel de comprendre les différents types de plastiques et leurs propriétés spécifiques. Cet article vous propose un tour d’horizon complet des plastiques recyclables, en décryptant les codes, les usages et les enjeux liés à leur gestion.
Les types de plastiques : comprendre pour mieux recycler
Le terme « plastique » englobe un large éventail de matériaux. Ces matériaux ont en commun d’être constitués de polymères (c’est-à-dire des molécules composées de la répétition de plusieurs sous-unités) et de pouvoir être moulés ou façonnés.
Les plastiques sont généralement divisés en trois catégories : les thermoplastiques, les thermodurcissables et les élastomères.
Thermoplastiques : Ces matières fondent sous l’effet de la chaleur et peuvent être remodelées un nombre infini de fois sans modifier leurs propriétés mécaniques. Exemples : polychlorure de vinyle, polypropylène, polystyrène, polyester. Usages : sacs d’épicerie, bouteilles, contenants, fibre synthétique, emballage alimentaire, tuyauterie, isolant thermique.
Thermodurcissables : Ces matières perdent leur élasticité de façon irréversible après leur fabrication. Lorsqu’elles sont chauffées, elles demeurent solides jusqu’à leur point de décomposition. Exemples : formaldéhyde de mélamine, phénoplaste, polyester. Usages : vaisselle en plastique, poignée de casserole, isolant électrique, canne à pêche, boîtiers divers.
Élastomères : Ces matières demeurent élastiques à température ambiante, comme le caoutchouc naturel. Il est toutefois impossible de les fondre. Exemples : polychloroprène, élastomère de silicone, butadiène-styrène. Usages : vêtements en néoprène, isolant thermique, caoutchouc synthétique, pneus, élastiques.
Il est impossible de faire fondre les thermodurcissables et les élastomères sans briser les liens qui les composent. C’est pourquoi seuls les thermoplastiques sont acceptés dans la collecte des matières recyclables. Cependant, tous les thermoplastiques ne sont pas acceptés dans la collecte. Leur format ou leur composition exacte peut ne pas être adapté aux infrastructures des centres de tri. Par exemple, les vêtements en polyester, les tuyauteries en ABS, les panneaux de plexiglas et d’acrylique devraient être amenés dans des centres de dons ou à l’écocentre.
Le système des codes de recyclage : un guide incomplet
Le premier réflexe de nombreux consommateurs est de consulter le triangle de recyclage présent sur les emballages. Ce symbole, accompagné d’un chiffre allant de 1 à 7, est censé indiquer le type de plastique et sa capacité à être recyclé. Cependant, ce système présente des limites. Tout d’abord, il n’est pas obligatoire pour tous les fabricants d’apposer ce code sur leurs produits. Ensuite, la signification de ces chiffres varie d’un pays à l’autre, ce qui peut prêter à confusion. Enfin, même si un plastique porte un code de recyclage, cela ne garantit pas qu’il sera effectivement recyclé, car cela dépend aussi des infrastructures de collecte et de traitement locales.
Malgré ces réserves, le système des codes de recyclage reste un outil utile pour identifier les principaux types de plastiques recyclables. Voici une présentation simplifiée des principaux codes :
PET (1) : Le polyéthylène téréphtalate est le plastique le plus couramment recyclé. On le retrouve dans les bouteilles d’eau, les boissons gazeuses et certains emballages alimentaires.
HDPE (2) : Le polyéthylène haute densité est utilisé pour fabriquer les flacons de produits d’entretien, les bidons de lait, les bouteilles de shampooing et les sacs poubelles.
PP (5) : Le polypropylène est un plastique très résistant à la chaleur et aux produits chimiques. Il est utilisé pour les pots de yaourt, les barquettes alimentaires, les pailles et les emballages de médicaments.
Les autres codes (PVC, LDPE, PS, autres) correspondent à des plastiques moins facilement recyclables ou dont le recyclage est plus complexe. Il est donc préférable de privilégier les produits fabriqués à partir des plastiques PET, HDPE et PP.
Au-delà des codes : les enjeux du recyclage des plastiques
Le recyclage des plastiques est un processus complexe qui nécessite de nombreuses étapes, de la collecte sélective jusqu’à la transformation en nouveaux produits. Plusieurs facteurs peuvent influer sur le taux de recyclage d’un type de plastique donné :
La qualité du tri : Un tri rigoureux est essentiel pour obtenir des flux de plastiques purs et valorisables. La présence de contaminants (autres types de plastiques, papiers, métaux) peut dégrader la qualité du matériau recyclé.
Les infrastructures de collecte : La disponibilité de bacs de tri et de points de collecte joue un rôle crucial dans le développement du recyclage. Plus les infrastructures sont développées, plus les citoyens sont incités à trier leurs déchets.
Les débouchés pour les plastiques recyclés : La demande en plastiques recyclés est un facteur déterminant pour le développement de l’industrie du recyclage. Plus il existe de débouchés pour les plastiques recyclés, plus les entreprises seront incitées à investir dans des technologies de recyclage performantes.
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